L'accord entre Apple et Amazon est-il illégal ?

En fin d'année dernière, Apple et Amazon ont annoncé un accord historique : le géant du e-commerce est devenu un revendeur officiel des produits d'Apple, et Amazon a fait le ménage dans les vendeurs tiers autorisés à vendre les produits d'Apple sur sa plateforme. Pour continuer leurs activités, les revendeurs ont en effet dû être autorisés au cas par cas par Apple. Pour l'utilisateur final, c'était le gage d'une plus grande clarté et cela a permis de grandement limiter la présence de produits contrefaits et de revendeurs peu sérieux. De très nombreuses entreprises parfaitement honnêtes se sont en revanche retrouvées exclues des rayonnages d'Amazon, avec un préavis de deux mois seulement.

Cette pratique, surnommée « Brand Gating », peut être abusive : « Vous mettez des barrières autour de la marque et vous dites aux vendeurs tiers qu'ils ne peuvent plus vendre ses produits sans une autorisation de l'entreprise. Mais bien sûr la marque ne va pas vous laisser vendre si vous êtes en dessous du prix minimum recommandé. Le problème, c'est que c'est illégal en vertu de la loi antitrust », selon Sally Hubbard, experte antitrust du OpenMarkets Institute. Plus spécifiquement, il pourrait s'agir d'un cas d'entente sur les prix.




La Federal Trade Commission américaine s'est saisie du dossier, et une enquête va être menée pour déterminer si cet accord entre Apple et Amazon mérite d'être retoqué. Aucun calendrier n'est annoncé pour le moment. Notez qu'Amazon est également dans le viseur de l'Union européenne, qui a lancé le mois dernier une enquête sur d'éventuelles pratiques anticoncurrentielles relatives à la Marketplace d'Amazon.

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