D'abord avec Apple Pay et maintenant avec l'Apple Card, Apple s'installe petit à petit dans le paysage bancaire. Pour son service de paiement et pour sa carte bancaire, Apple se montre ambitieuse : l'objectif est à terme d'être présent
partout dans le monde. Mais Apple compte bien rester sur son coeur de métier :
« intégrer le matériel, le logiciel et les services de manière élégante ». Interviewé par
Les Échos, Tim Cook exclut d'aller s'aventurer dans des domaines trop éloignés, et notamment le secteur bancaire à proprement parler, pour lequel le PDG d'Apple explique vouloir s'adosser à des établissements partenaires. Confirmant au passage vouloir lancer l'Apple Card en France, mais pas nécessairement avec Goldman Sachs, Tim Cook a officiellement confirmé qu'Apple n'avait pas vocation à devenir une banque.
Nous réfléchissons à nous développer dans plusieurs pays. Apple doit s'appuyer sur des partenaires locaux. Nous n'avons pas l'intention de devenir une banque. Aux Etats-Unis, nous travaillons avec Goldman Sachs. En France, il faut que nous trouvions une banque de détail qui soit particulièrement agile. Le monde n'a pas besoin d'une nouvelle carte de crédit. Il a besoin que l'on repense la carte de crédit.
Au sujet des cryptomonnaies, pour lesquelles Jennifer Bailey
avait exprimé son intérêt le mois dernier, Tim Cook a définitivement fermé la porte à la création d'une monnaie qui serait directement maîtrisée par Apple, jugeant que la monnaie devrait rester la responsabilité exclusive des États. Un tacle à peine voilé contre le projet Libra de Facebook. À la question
« Apple a-t-il l'intention de créer sa monnaie ? », Tim Cook a eu la réponse suivante :
Non. Je pense profondément que la monnaie doit rester dans les mains des Etats. Je ne suis pas à l'aise avec l'idée qu'un groupe privé crée une monnaie concurrente. Une entreprise privée n'a pas à chercher à gagner du pouvoir par ce biais. La monnaie, comme la Défense, doit rester dans les mains des Etats, c'est au coeur de leur mission. Nous élisons nos représentants pour assumer des responsabilités de gouvernement. Les entreprises ne sont pas élues, elles n'ont pas à aller sur ce terrain.
Le reste de l'interview de Tim Cook couvre de nombreux domaines, comme la guerre économique entre les États-Unis et la Chine, les impôts, et le futur de l'entreprise. Vous pouvez découvrir l'intégralité de l'entretien
à cette adresse.
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magister
4 octobre 2019 à 14:04
J'ai l'impression, peut-être erronée, que Tim Cook avance comme le loup déguisé en grand-mère : "nous créons une carte de crédit, mais nous ne serons jamais une banque...". On verra dans qqs années, lorsque l'Apple Card cartonnera, si ces propos lénifiants ne sont que promesse de Gascon - que pourtant TC n'est pas !
Ro83119
4 octobre 2019 à 20:14
Tant que c'est Goldman derrière cette carte, je reste chez ma banque en ligne

Xak
5 octobre 2019 à 20:00
C’est plutôt une bonne chose que de prendre une banque pour chaque pays et ne pas imposer une mondiale.
Belle philosophie pour cette interview