C'est une première fissure dans l'hégémonie du système de facturation de l'App Store. Aux Pays-Bas, une nouvelle loi impose à Apple de laisser les développeurs proposer des méthodes de paiement alternatives au sein des applications de rencontre. Apple
a fait appel de cette décision, au motif que
« ces changements vont compromettre l'expérience utilisateur et créer de nouvelles menaces pour la sécurité des données et la confidentialité des utilisateurs. » Mais en attendant, Apple est bien obligée de s'adapter à la législation et tous les détails techniques
viennent d'être publiés sur le portail des développeurs.
Si Apple ouvre donc bien la porte aux méthodes de paiement alternatives, cela se fera dans un cadre très strict. Il y aura des panneaux avertissant que l'utilisateur s'apprête à réaliser un paiement en dehors du cadre d'Apple, la prise en charge obligatoire de certains services (carte bancaire, Apple Pay et iDEAL), et il y aura surtout une API obligatoire qui permettra à Apple de continuer à savoir ce qui se passe. Non, Apple ne laissera pas filer sa commission comme on aurait pu le penser : chaque mois, les développeurs devront verser 27% des sommes collectées avec les méthodes de paiement alternatives. C'est moins que les 30% habituels, Apple expliquant que
« il s'agit d'un taux réduit qui exclut la valeur relative au traitement de paiements et les activités connexes », mais ce sera sans doute suffisamment élevé pour décourager certains éditeurs : Apple respecte la loi mais fait tout pour la rendre inutile.
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pehache
6 février 2022 à 23:11
Du coup on notera que Apple reconnait explicitement que le coût lié à la facturation et au paiement n'est "que" de 3%.