Un monde sans DRM ?

Vous le savez peut-être, il y a quelques jours, Steve Jobs lui-même a publié une lettre ouverte sur le site d'Apple, dans laquelle il décrit son souhait de voir les DRM (Digital Rights Management) disparaître. En effet selon lui, les DRM ne fonctionnent pas, et de plus gênent les utilisateurs. Souvent attaqué pour l'impossibilité de télécharger sur iTunes avec un autre baladeur que l'iPod, et vice-versa, il pointe du doigt les quatre majors, qui ne veulent absolument pas se séparer des protections. Le PDG explique que sa marque a bien pensé à licencier FairPlay, son système de DRM, mais que cela serait au détriment de sa fiabilité. Il lance donc un appel, pour que demain soit un monde sans DRM, et incite les utilisateurs à se tourner contre les majors, en majorité européennes, et non contre Apple.

Les réactions ne se sont pas fait attendre ! Si la concurrence se réjouit de cette prise de position, tout comme l'UFC Que Choisir et ses confrères ou encore le ministère de la culture, il n'en est pas de même pour les principaux protagonistes. La Warner a déclaré que ces déclarations « sont illogiques et peu méritantes ». Universal est aussi farouchement contre une abolition des DRM. EMI par contre, semble faire un pas en avant, en prévoyant de lancer la commercialisation totale de son catalogue sans protection aucune. Bon nombre de journalistes et sociétés concurrentes ont de leur côté dénoncé une « opération de communication », visée à s'attirer la sympathie des consommateurs européens.
Ce billet sera peut-être selon la presse tombé dans l'oreille d'un sourd, mais il aura au moins le mérite d'avoir relancé le débat sur la légitimité des DRM, dont le détournement est d'ailleurs désormais interdit par la loi.

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