Le débat sur le déblocage de l'iPhone 5c ayant appartenu à un terroriste responsable de la
fusillade de San Bernardino est toujours aussi vif aux États-Unis, huit jours après la publication de la lettre ouverte de Tim Cook expliquant les raisons du refus d'Apple de développer un système d'exploitation alternatif permettant d'accéder aux données de l'iPhone en question (lire :
Apple refuse les portes dérobées sur l'iPhone). Hier soir, Tim Cook a reçu le journaliste David Muir dans son bureau de Cupertino, et le PDG pu expliquer plus longuement les raisons de la décision d'Apple dans une interview que vous pouvez retrouver dans son intégralité sur
ABC News. En substance, Apple ne souhaite pas créer un système, considéré comme un
« équivalent logiciel du cancer », qui créerait un précédent et qui pourrait également tomber entre de mauvaise mains. Tim Cook appelle à un débat public, estimant que le sujet doit être abordé au
Congrès et non en justice.
Mais selon le
New York Times, Apple s'activerait également en coulisses pour développer de nouvelles mesures de sécurité pour l'iPhone. Pour Apple, l'objectif serait tout simplement que les données des utilisateurs d'iPhone soient impossibles à récupérer, même par les ingénieurs d'Apple. En effet, Apple elle-même est la dernière faille connue du système de sécurité de l'iPhone : si une loi obligeait Apple à développer un système alternatif, alors les équipes de Tim Cook n'auraient d'autre choix que d'obtempérer. La décision de renforcer la sécurité de l'iPhone aurait été prise avant les attaques de San Bernardino, et on imagine donc que certaines mesures sont déjà à un stade avancé de développement et pourront être intégrées dans iOS 10, dont la première présentation publique est attendue pour le mois de juin. Affaire à suivre...
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Michel Bellemare
25 février 2016 à 16:55
C'est faire peu de cas des hackers, qui s'activent déjà à produire ce «cancer»; et qui ne l'utiliseront pas dans le périmètre balisé par les cours de justice.