Apple préparerait bien des puces ARM pour Mac


Apple développe de plus en plus de composants en interne. Après les processeurs de ses appareils mobiles, Apple va bientôt se passer des services d'Imagination Technologies et concevoir ses puces graphiques. Régulièrement, la firme de Cupertino nous montre qu'elle n'hésite pas à créer ses propres composants lorsque le besoin s'en fait ressentir : le capteur d'empreintes Touch ID, les capteurs 3D de l'iPhone X, la puce Bluetooth des AirPods, la puce Apple T1 de la Touch Bar du MacBook Pro... Aujourd'hui, le Nikkei nous donne quelques détails sur la stratégie d'Apple à long terme. Selon le journal japonais, Apple compterait bien internaliser la conception de plusieurs autres composants, comme le contrôleur d'écran ou le modem de l'iPhone. Et à terme, Apple compterait bien créer ses propres processeurs pour le Mac.




La puissance des puces ARM embarquées dans l'iPhone et l'iPad explose chaque année, et les processeurs conçus par Apple se rapprochent petit à petit de ceux d'Intel. Cette année, la puce Apple A11 Bionic qui intègre l'iPhone 8 et l'iPhone X affiche ainsi une puissance comparable à celle d'un MacBook Pro 13,3" (lire : Le processeur Apple A11 continue d'impressionner). De quoi Apple serait-elle capable si elle se lançait dans la conception d'une puce destinée à un Mac ? Les avantages de développer un processeur maison seraient nombreux : Apple pourrait ainsi créer des puces parfaitement adaptées à ses besoins, qui seraient moins chères à produire, indépendantes du calendrier d'Intel et qui permettraient au Mac de se démarquer de la concurrence. En adoptant une puce ARM sur ses Macs portables, Apple pourrait également atteindre des records d'autonomie et de finesse... Reste à connaître le timing : le Nikkei reste flou sur le sujet, mais cette délicate transition pourrait ne pas avoir lieu avant encore quelques années.
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Vos réactions (23)

cmdesign85

29 septembre 2017 à 17:36

Est-ce que Apple travaille encore étroitement avec Intel ou pas? Car je ne vois pas de transition progressive si c'est toujours le cas. A partir du moment ou Apple remplacera le processeur d'un modèle, Intel ne voudra plus bosser avec eux. Ce serait plutôt tout ou rien, non?

pehache

29 septembre 2017 à 17:47

Apple ne travaille pas plus avec Intel que n'importe quel autre fabricant de PC... Et Intel vendra ses puces à Apple tant qu'Apple en achètera.

Sethenès

29 septembre 2017 à 17:53

@cmdesign85 : c'est plus complexe.

Si ces puces apparaissent, elles équiperont les MacBook les plus légers dans un premier temps et peut être un "Mac mini".

A ce moment, certains (tous ?) MacBook Pro, iMacs, iMacs Pro et Mac Pro seront encore équipés de puces x86. Intel serait donc bien bête de se priver de ce marché.

De plus, cela constituera un énorme challenge pour Apple car il faudra convaincre des éditeurs de logiciels à supporter un deuxième environnement Apple. Or, rien ne laisse présumer que les parts de marché d'Apple augmenteraient à cette occasion. En d'autres termes, cela obligera les développeurs à supporter deux environnements mais deux fois moins d'utilisateurs pour chacune d'entre elles.

Même Microsoft s'y est cassé les dents.

Mout

29 septembre 2017 à 18:30

@Sethenes à ceci près qu'Apple n'a pas peur de réclamer la recompilation des appli par les éditeurs, et l'a même déjà fait. Avec un émulateur plus ou moins convaincant (souvenez-vous de Rosetta).

Et l'argument du "je peux plus mettre Windows nativement sur un mac", Apple s'en fout pas mal amha.

Bref, l'emmerdement ne sera majoritairement que pour les utilisateurs professionnel.

pehache

29 septembre 2017 à 18:58

@Mout : Apple s'en fout sans doute, mais pas les clients Apple

@Sethenes : les premiers PC ARM avec Windows 10 complet vont sortir cet automne. L'échec précédent (avec Windows RT) était dû à l'impossibilité de faire tourner les applix x86, mais cette fois-ci ce sera possible.

Sethenès

29 septembre 2017 à 19:56

@Mout : Certes, mais les temps changent. Pour un patron qui hésite déjà depuis un moment à laisser tomber macOS, une telle décision peut être la goutte qui fait déborder le vase. Surtout qu'il y a un point dont on a pas parlé : à quel prix vendront-ils ces machines ?

@pehache : oui, ce sera d'ailleurs très instructif et j'avais été très impressionné par la vidéo. Mais et pendant encore plusieurs années, il sera possible de trouver des machines équipées de x86 comparables. Avec Apple, ce sera plus que probablement la politique de la terre brulée : si une pan de gamme bascule, il n'y aura plus que ARM pour ce pan de gamme.

Jokes

29 septembre 2017 à 20:59

À quelle finesse sont gravées les puces qui équipent les nouveaux iPhone ?

Cmoi

30 septembre 2017 à 02:52

macOS semble faire du surplace, de plus en plus difficile de singulariser l'OS...et il a perdu des parts de marché (surtout à cause des prix des Macs). Ça ne m'étonnerait pas qu'Apple dans quelques années ne propose qu'iOS sur Mac avec donc des puces ARM.

LolYangccool

30 septembre 2017 à 10:10

@Cmoi : iOS sur Mac ? Non, c'est impensable.
Bien trop limité en fonctions par rapport à macOS.
Il faut qu'Apple se bouge et fasse évoluer macOS.

aexm

30 septembre 2017 à 22:48

Intel doit représenter <10% des ventes de core I chez Intel.

Les ventes des iDevice et des mac peuvent faire vivre une activité de fondeur (Apple) …

Par ailleurs, je pense qu'Intel a de la marge sous le pied pour sortir des processeurs plus rapides / puissants …

Si Apple se lance dans une architecture ARM, ils doivent pouvoir justifier que leurs processeurs sont aussi (voire plus) puissants que Intel (l'autonomie / optimisation serait un plus).
Pour des machines haut de gamme c'est obligatoire (vu le pricing) … pour ceux qui achètent du temps (pro).

nota : les bench ne pourront être comparables ??!!

Meme si d'un autre côté, cette guerre de la puissance n’amènera à rien puisque nos machines peuvent faire tourner 4 VM ou plus en parallèle sans broncher … (particulier / bureautique).

Bref, ARM pour macbook et mac mini pour entrée de gamme ?

Et ensuite, selon réaction des marchés et clients, on voit ?

Je vois pas trop Apple supporter deux versions d'OS non plus …

pehache

30 septembre 2017 à 23:39

aexm : "Je vois pas trop Apple supporter deux versions d'OS non plus …"

Ca ne pose pas de problème. C'est en réalité une version unique compilée sur 2 cibles différentes. Un projet comme Debian est compilé pour une dizaine de cibles différentes, donc Apple devrait y arriver sur 2 cibles

Sethenès

30 septembre 2017 à 23:55

@aexm : Je ne pense pas qu'Intel a du rab sous le pied. J'ai pris au hasard ce bench : https://www.cpubenchmark.net/high_end_cpus.html

Le CPU de mon iMac qui a quasiment 6,5 ans obtient un score de 7 (4 cores / 8 threads, le 2600S).

Le premier CPU actuel (non Xeon) a 8 cores obtient un score de 18,8 (7820X).

Donc, même en négligeant le fait que le nombre de core soit le double, la puissance n'a fait qu'être multiplié par 2,7 en 6,5 ans !

A titre de comparaison entre mes 4 premiers PC, chacun achetés environ 5 ans après le précédent, le gain de performance était d'un facteur 10 d'une génération à l'autre. Oui, oui, performance multipliée par 1000 en 15 ans.

Et c'est bien ça le problème. Les concurrents ne rattrapent Intel que parce que celui-ci est bloqué depuis plus de 5 ans (et je dirais bien près de 10 ans en fait).

bunios

1er octobre 2017 à 03:04

@Sethenes,

C'est clair que depuis le Core 2 Duo, les gains ont été moins soutenus qu'auparavant. Tu dis que les autres ont rattrapés leur retard (enfin ARM) certes sur les benchs. Mais qu'en est-il sur de vrais logiciels styl Photoshop ou autres.

De plus est-ce que eux aussi arrivent à leurs limites de gains futur ? Ou peut-on encore espérer de réel gains dans les années à venir pour ARM (successeur au A11 Bionic par exemple) ?

A+

Sethenès

1er octobre 2017 à 13:22

Je crois que ce qui a changé, c'est qu'à la place d'avoir un processeur polyvalent comme l'était un x86, on va avoir des processeurs de plus en plus spécialisés. Déjà même chez Intel, c'est le cas. Si je ne me trompe pas, il y a en ce moment 4 générations qui cohabitent et qui sont destinés à 4 marchés : ultraportable, portable/petite machine de bureau, gros portable / machine de bureau et enfin des puces pour station de travail. Pour la première fois, il y a en plus des vraies différences avec l'ajout d'instructions à certaines modèles d'une même gamme. Les Xeons prévus pour travailler en dual core vont avoir des technologies que n'auront pas les Xeon qui ne peuvent pas être installé par paires.

Au départ, à côté du processeur, il y avait pléthore de coprocesseur (comme par exemple le 80387 qu'on pouvait ajouter à une carte mère pour booster les performance du calcul sur les réels) mais avec le gain de puissance fulgurant des x86, tout ça s'est retrouvé dans le processeur même. D'une certaine manière, le retour du calcul dans les GPU est un retour en arrière.

Mais plus que cela, les processeurs vont être pensé en fonction de l'usage. Dans le mobile, ce qui importe, c'est le rapport performance / consommation, on conçoit des processeurs pour cela. Dans les montres, il faut des rapport performance / (consommation * taille), on en conçoit d'autres plus adaptés.

Rien n'empêche d'imaginer d'autres puces ARM plus adaptée à des petits, moyens ou pourquoi pas, gros PC en privilégiant cette fois la performance pure. D'ailleurs si la technologie continue à stagner, le nombre d'entreprise qui feront leur propre design pourrait augmenter.

Or et c'est ce que Pehache a souligné quand il a parlé de la nécessaire compatibilité des x86, Intel est limité dans ses possibilités d'adaptation et qui force Intel a pallier ce handicap par la déclinaison de génération de processeurs et aussi par l'augmentation du nombre de coeurs dont l'utilité pour la majorité fait plus que se discuter.

Gaius

1er octobre 2017 à 14:27

C'est 2017 les amis, y'aura pas d'incompatibilité avec tel ou tel archi processeur, du moins la transitions sera beaucoup moins violente que par le passé. On est aujourd'hui en mesure d'assuré des compatibilité d'archi a ou autre avec l'aide de middleware, ça ne pose aucun problème. Y'a belle lurette que le niveau de langage du code permet de ne plus avoir a se soucier de ce genre de chose.

Il y aura quelque déboires certes, mais ça sera très ciblé et temporaire je pense. En tout cas j'aime ce genre de nouvelle. Rappelez-vous la citation d'Alan Kay sortie par Jobs lors de la présentation de l'iPhone. Et quand on voit ce que donne les proc ARM mobile qu'il y a dans l'iPhone, ça laisse présager du très bon coté ordinateur.

Et puis ça mettra un petit coup de pression à Intel qui est depuis bien trop longtemps tout seul sur la stratosphère.

aexm

1er octobre 2017 à 15:39

@pehache : je suis d'accord sur ce plan … me suis mal exprimé …

c'est la partie logicielle qui sera moins supportable …
donc côté développeurs et utilisateurs vont pas être contents …
Et pas la peine de rappeler que le succès d'une plateforme vient du nombre de développeurs …

Vous imaginez un seul instant ?? acheter un mac et se voir dire : ce logiciel Apple n'est pas compatible sur votre plateforme votre mac.

Les gens achètent une marque pas des composants …

@Sethenes : nous sommes d'accord sur ces chiffres la. Tu peux meme parler de 12/15 ans … au moment ou ils ont tous arrêté la course au GHz et fait des archi multi core …
Il n'y a pas eu ensuite la courbe d'évolutions espéré.

Cela montre certainement des limites de techno. / cout.

Mais Intel n'a pas été mis en concurrence réelle jusqu'à présent …
Je me suis tjrs dit qu'ils en gardent sous le coude …

pehache

2 octobre 2017 à 10:27

@Gaius : rien de nouveau, on savait déjà le faire il y a 30 ans. Apple l'a fait en 1994 pour le passage des cpu 68k aux powerpc

@aexm : tout dépend comment c'est géré, et là aussi il faut regarder du côté Windows : les applis ARM natives seront proposés exclusivement sur le store, et avec obligation pour les développeurs de les proposer aussi en x86. Ainsi la situation d'une appli ARM qui ne pourrait pas tourner sur un PC x86 ne se produira pas (et dans l'autre sens il y aura un émulateur x86). Pour les développeurs ce n'est pas si contraingnant à partir du moment où c'est pris en charge dans les SDK.

Fromgardens

2 octobre 2017 à 10:55

Mais comme l'avait déjà demandé @bunios, en quoi l'architecture ARM est plus prometteuse finalement / pourquoi a-t-elle une marge de progression future potentiellement plus importante que le X86 ?

Est-ce qu'Intel peut/doit envisager une autre architecture pour remplacer le X86 dans un avenir proche ?

Au final c'est un peu frustrant de voir des processeurs de smartphone rattraper ceux des ordi de bureaux, mais c'est aussi agréable de ne plus devoir changer son ordinateur tous les 2-3 ans pour rester dans la course comme dans les années 90-2000.
Quand j'ai commencé à travailler en 2009 avec un poste fixe qui avait 5 ans, c'était vraiment très poussif. Aujourd'hui mon MacBook Pro à 5,5 ans et je ne vois pas l'intérêt de le changer (à part le gpu moyen gamme vieillissant). Et finalement c'est cool

C'est plus dommageable pour ce qui font du calcul et veulent gagner du temps j'imagine.

Sethenès

2 octobre 2017 à 12:38

@FromGardens :

Actuellement, personne en dehors des ingénieurs dans les labos de test n'a une réelle idée du potentiel réel d'une puce ARM dédiée au calcul intensif.

Pour ma part, je ne pense pas que cette technologie puisse dépasser Intel et les laisser sur place. Intel avait beaucoup d'avance, mais ils sont face à une pente raide et voit les concurrents arriver doucement au pied du même mur. Car je suspecte qu'aucune technologie n'est à ce point novatrice qu'elle pourrait faire seule course en tête.

Par contre de part leurs souplesses d'adaptation, il est probable que dans certains usages, ces puces soient plus adaptées.

Je pourrais traduire ça plus simplement en disant qu'en terme de performance à peu près toutes les solutions vont se valoir. Mais au vue de l'élargissement du marché (smartphone, ultra portable, portable, workstation, ... et peut être à terme électroménager, voiture, ...) ce qui va faire la différence ce seront les rapport performance/consommation, performance/autonomie, performance/taille, performance/"adaptation" (la capacité à consommer très peu mais à pouvoir donner un coup de boost), etc.

Fromgardens

2 octobre 2017 à 12:47

@Sethenès : Merci Ça m'aide à confirmer mon point de vue !

aexm

2 octobre 2017 à 18:40

@FromGardens : http://www.minimachines.net/actu/usine-puces-7-nanometres-54545

Cet article paru récemment (en supposant info. OK) illustre parfaitement les pb que rencontrent les fondeurs > le retour sur investissement …

Quand on sait que le CA d'Intel est de 55 Mi $ et que le cout potentiel d'une usine pour du 7 nano 10 Mi $ …

Y'a intérêt à amortir sinon c'est la mort assurée …

Cela justifie les freins du côté d'Intel et son avancement dans les technologies / processeurs.
Et les progrès d'Apple en rachetant un fondeur (il ont acheté du temps et une technologie).

Sebastien

Fromgardens

3 octobre 2017 à 09:35

@aexm : Oui ça va être compliqué de pousser plus loin aussi vite !

aexm

3 octobre 2017 à 11:09

rectification …

suite à quelques lectures, je me rends compte que Apple n'est pas fondeur (ils sont architectes (conception suite à rachat société) ET reste fabless) … et sous traite donc à TSMC / Samsung etc qui sont une activité de fondeur.

A7 = SAMSUNG
A8 = TSMC
A9 = SAMSUNG / TSMC
A10F = TSMC
A11B = TSMC
etc …

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