Q4 2018 : un chiffre d'affaires en hausse, mais des ventes en baisse


Apple a hier soir annoncé ses résultats financiers pour le compte du quatrième trimestre fiscal de 2018, qui s'étend de juillet à septembre. Les résultats sont excellents, mais sont trompeurs : Apple gagne plus, mais uniquement grâce à une politique de prix plus élevée.

Avec un chiffre d'affaires de 62,9 milliards de dollars, contre 52,58 milliards de dollars pour la même période de l'année dernière, Apple a fait de sacrés progrès d'une année sur l'autre (+19,6%). D'autant que les bénéfices sont bien au rendez-vous, avec 14,13 milliards de dollars contre 10,71 milliards de dollars l'année dernière (+31,9%). En dehors des ventes d'iPad qui restent en baisse (-15,5% en revenus et -6,1% en unités, signe d'une augmentation du panier moyen), tous les secteurs sont en hausse... tout du moins en chiffre d'affaires. L'iPhone s'envole avec un chiffre d'affaires de +28,9%, mais cette excellente progression n'est pas obtenue par une augmentation du nombre de ventes : avec 46,89 millions d'unités vendus, contre 46,68 millions d'unités pour le quatrième trimestre de l'année dernière, Apple n'a vendu que 0,5% d'unités de plus. Apple vend donc des téléphones bien plus chers, mais n'en vend pas vraiment plus. Même constat du côté du Mac, même si les chiffres sont moins impressionnants : le chiffre d'affaires augmente de 3,4%, alors que les ventes en unités reculent de 1,6%.




Apple vient donc de présenter des résultats historiques, mais qui découlent d'une stratégie tarifaire ne permettant pas d'engranger de nouveaux clients. À l'occasion de la présentation de ces chiffres, Luca Maestri, directeur financier d'Apple, a annoncé que le détail des ventes d'iPhone, d'iPad et de Mac ne sera désormais plus donné à l'occasion des résultats financiers trimestriels ; il faudra se contenter du chiffre d'affaires.


Résultats Apple Q4 2018

Pour le trimestre prochain, qui sera le premier de 2019, Apple s'attend à un chiffre d'affaires compris entre 89 et 93 milliards de dollars, contre 88,3 milliards l'année dernière. Une prévision plutôt décevante lorsque l'on connaît la croissance de l'entreprise ces dernières années ; Luca Maestri s'est en effet montré conservateur suite aux incertitudes sur le cours du dollar et sur la capacité de certains fournisseurs à suivre la cadence suite aux nombreuses sorties de produits de cette fin d'année. Tout cela ne plait pas beaucoup : l'action d'Apple a dégringolé de 7% après fermeture suite à ces annonces.
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Vos réactions (10)

pehache

2 novembre 2018 à 09:22

" Luca Maestri, directeur financier d'Apple, a annoncé que le détail des ventes d'iPhone, d'iPad et de Mac ne sera désormais plus donné à l'occasion des résultats financiers trimestriels ; il faudra se contenter du chiffre d'affaires."

Au moins c'est clair.

Djoejo

2 novembre 2018 à 11:24

Les acheteurs qui râlent ça a pas fonctionné...
Peut être que la bourse qui râle ça fonctionnera

evilsmooth

2 novembre 2018 à 12:05

Confirmation est faite que ceux qui achètent Apple aujourdhui paient plus cher pour compenser le manque à gagner des clients qui sont partis de cet écosystème ...

magister

2 novembre 2018 à 12:26

Lorsqu'une entreprise refuse de publier le nombre de ses unités vendues pour en rester au chiffre d'affaires global, c'est plutôt signe d'inquiétude : la Bourse ne s'y est d'ailleurs pas trompée. Pour préserver son CA et le niveau de l'action, Apple est dans la tenaille : soit, ils augmentent leurs prix, mais s'ils dépassent le seuil de l'acceptable, leurs ventes baisseront et le CA finira bien par être impacté. Soit, ils n'y touchent pas, mais alors il faudrait que les unités vendues croissent, ce qui est loin d'être gagné au vu de la concurrence et de la saturation du marché.

VanZoo

2 novembre 2018 à 13:27

Le prix est une cause comme la maturité des marchés de consommation informatique, les fréquences de changement se sont espacées.
Alors les services sont les relais de la machine à cash

Michel Bellemare

2 novembre 2018 à 14:40

Apple ne doit pas s'asseoir sur sa position de dominance. Ici en Amérique, il y a quelques années, Sony était dans cette position: magasins exclusifs, innovations (Walkman), références dans les télés (Trinitron). Maintenant, cette compagnie n'est plus que l'ombre d'elle même, dépassée par Samsung ou LG.

fabien77880

2 novembre 2018 à 14:57

Les priorités d'apple:
1-iPhone (ah bon ? )
2-l'ipad (où la stratégie de supprimer les mac et MacBook Air)
2-Les services qui va être leur gagne pain du futur au vu des ventes en baisse.
3-autres produits (AW, AirPods, HomePod ...)
4-Les macs (surtout pour les PRO : un max de puissance)

=>autant dire que les macs ....
Mais a leur place on ferait la meme chose...ou aller chercher des axes de progression pour continuer à évoluer ??? pas facile à ce niveau d'exception

VanZoo

2 novembre 2018 à 16:11

La seule chose qui pourrait faire dégringoler Apple serait de louper le prochain grand virage, la techno qui change beaucoup de choses comme Microsoft est passé à côté du smartphone.
Celui qui remportera le match de l’IA sortira grand vainqueur sur le long terme (voiture, santé and co)
La dite protection des données, l’ecosystème et l’environnement AppleStore (SAV et aide en ligne, Today at Apple...), logiciels moins chers ou gratuits contrairement à la concurrence assurent de beaux jours encore à Apple + sa puissance financière.

The Hoff

2 novembre 2018 à 17:47

Les services sont clairement le prochain gisement de croissance: les objets connectés à la maison, la voiture, l'assistant vocal, le paiement, la santé, le cloud etc etc
C'est sur ce segment qu'Apple est attendu par les investisseurs. Le hardware, ils savent bien que tout le monde est (sur) équipé.

pehache

2 novembre 2018 à 22:41

@Fabien : avec l'iPad ils sont bien embêtés à mon avis. Poussés par les PC hybrides ils font évoluer le couple iPad+iOS vers quelque chose qui pourra à terme remplacer complètement un (petit) MacBook... avec le risque évident de phagocyter les petits MacBook, là où auparavant ils vendaient un MacBook + un iPad à la même personne. La relance du Mini après 3-4 ans sans update peut d'ailleurs s'expliquer de cette façon : le couple serait non pas iPad+MacBook mais iPad pour la mobilité+Mini en fixe.

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